SARS-CoV-2 chez les animaux

SARS-CoV-2 chez les animaux non humains
Maladie
Formes animales de la COVID-19
Agent infectieux
Origine
1re description scientifique : Wuhan, Province de Hubei, Drapeau de la République populaire de Chine Chine, 2019
Localisation
États-Unis, Belgique, Espagne, France, Hong-Kong pour les premiers cas décrits
Site web
Bilan
Cas confirmés
22 chats (contamination naturelle)
3 chiens (contamination naturelle)
Autres espèces : Vison[1], furet[2], lion[3], tigre[4], lapin[5]
Morts
1 chat
14 000 visons (Wisconsin)
92 700 visons abattus en Espagne[6]
15 millions de visons abattus au Danemark

Cet article traite du cas des infections à SARS-CoV-2 chez les animaux autres que l'Homme.

Dromadaire (espèce réservoir importante pour le maintien et la diversification d’au moins trois coronavirus partagés avec l’Humain et notamment de plusieurs lignées MERS-CoV dont une lignée recombinante dominante depuis , qui fut source d’épidémies humaines en 2015[7]. La veille écoépidémiologique faite en Arabie saoudite en 2014-2015 a montré que des virus MERS-CoV et d'une lignée liée au CoV 229E humain co-circulaient à haute prévalence chez le dromadaires (avec des co-infections fréquentes des voies respiratoires supérieures de l’animal)[7].
L'ACE2 de cet animal n'est pas compatible avec la protéine spiculaire du SARS-CoV-2[8].
Troupeau d'Alpagas (dont le rôle d’« espèce intermédiaire » est encore discuté ; il pourrait aussi avoir été infecté par l’humain et non pas par des chiroptères)[9].
Hamster de Chine, espèce facilement infectée par le SARS-CoV-2[10] ; noter que certains de ses prédateurs (mustélidés et félins) sont également sensibles à ce virus[8].

En début de pandémie, jusqu'en mai-, le SARS-CoV-2 chez les animaux n'a été observé que sporadiquement et « le rôle des animaux dans l'épidémiologie du SRAS-CoV-2 est encore largement inconnu »[11], nécessitant des recherches urgentes[12]. Des études de séroprévalences sont recommandées chez les animaux côtoyant les humains dans les régions touchées par le COVID-19, pour détecter d'éventuelles infections animales silencieuses (ou non) chez les animaux domestiques et sauvages ou errants (chats, furets et chiens notamment, quand ils appartiennent à des patients COVID-19)[13].

En , selon la revue Science « les primates non humains, les chats, les furets, les hamsters, les lapins et les chauves-souris peuvent être infectés par le SRAS-CoV-2 ». L'ARN du SRAS-CoV-2 a aussi été détecté « chez des félidés, des visons et des chiens sur le terrain »[14]. À Wuhan de nombreux chats portaient le virus. Et les analyses génomiques faites dans seize fermes de visons touchées par des foyers de SARS-CoV-2 et chez les humains y vivant ou y travaillant ont montré que le virus y a été introduit par l'homme et y a évolué « reflétant très probablement une circulation généralisée parmi les visons au début de la période d'infection plusieurs semaines avant la détection (…) 68 % des résidents, employés et/ou contacts de la ferme de visons testés avaient des signes d'infection par le SRAS-CoV-2. Quand des génomes entiers étaient disponibles, les souches avaient toutes une « signature » animale, démontrant une transmission de l'animal à l'humain du SRAS-CoV-2 dans les élevages de visons »[14].

Début 2020, on sait que la glycoprotéine de pointe du SARS-CoV-2 provient d'un SARS-CoV (CoVZXC21 ou CoVZC45) et d'un β-CoV inconnu[15] (toujours inconnu fin 2020)[16].

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  6. La rédaction avec AFP, « Coronavirus : 100 000 visons testés positifs abattus en Espagne », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b (en) J. S. M. Sabir et T. T.- Y. Lam, « Co-circulation of three camel coronavirus species and recombination of MERS-CoVs in Saudi Arabia », sur Science, (ISSN 0036-8075, DOI 10.1126/science.aac8608, consulté le ), p. 81–84.
  8. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées OrigineZoonotiqueZiWeiYuan2020
  9. (en) Victor Max Corman et Heather J. Baldwin, « Evidence for an Ancestral Association of Human Coronavirus 229E with Bats », sur Journal of Virology, (ISSN 0022-538X, PMID 26378164, PMCID PMC4645311, DOI 10.1128/JVI.01755-15, consulté le ), p. 11858–11870.
  10. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées GammeHotesPotentielsMai2020
  11. (en) Nicola Decaro et Alessio Lorusso, « Novel human coronavirus (SARS-CoV-2): A lesson from animal coronaviruses », sur Veterinary Microbiology, (PMID 32402329, PMCID PMC7195271, DOI 10.1016/j.vetmic.2020.108693, consulté le ), p. 108693.
  12. (en) Tracey McNamara, Juergen A. Richt et Larry Glickman, « A Critical Needs Assessment for Research in Companion Animals and Livestock Following the Pandemic of COVID-19 in Humans », Vector-Borne and Zoonotic Diseases, vol. 20, no 6,‎ , p. 393–405 (ISSN 1530-3667 et 1557-7759, PMID 32374208, PMCID PMC7249469, DOI 10.1089/vbz.2020.2650, lire en ligne, consulté le ).
  13. (en) Md. Golzar Hossain et Aneela Javed, « SARS-CoV-2 host diversity: An update of natural infections and experimental evidence », sur Journal of Microbiology, Immunology and Infection, (PMID 32624360, PMCID PMC7315156, DOI 10.1016/j.jmii.2020.06.006, consulté le ), S168411822030147X.
  14. a et b (en) Bas B. Oude Munnink, Reina S. Sikkema, David F. Nieuwenhuijse et Robert Jan Molenaar, « Transmission of SARS-CoV-2 on mink farms between humans and mink and back to humans », Science,‎ , eabe5901 (ISSN 0036-8075 et 1095-9203, DOI 10.1126/science.abe5901, lire en ligne, consulté le ).
  15. (en) Jasper Fuk-Woo Chan, Kin-Hang Kok, Zheng Zhu et Hin Chu, « Genomic characterization of the 2019 novel human-pathogenic coronavirus isolated from a patient with atypical pneumonia after visiting Wuhan », Emerging Microbes & Infections, vol. 9, no 1,‎ , p. 221–236 (ISSN 2222-1751, PMID 31987001, PMCID PMC7067204, DOI 10.1080/22221751.2020.1719902, lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) Muhammad Adnan Shereen, Suliman Khan, Abeer Kazmi et Nadia Bashir, « COVID-19 infection: Origin, transmission, and characteristics of human coronaviruses », Journal of Advanced Research, vol. 24,‎ , p. 91–98 (PMID 32257431, PMCID PMC7113610, DOI 10.1016/j.jare.2020.03.005, lire en ligne, consulté le ).

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